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Le mot de notre rabbin...
Au deuxième rendez-vous…
Par Mme le rabbin Attias
Chers amis, confortable esclavage à la routine aura raison de le faire, ou qui pen-
pourtant presque confortable… A sent que seul le coup de foudre
Avec le retour des beaux jours, Pessah, nous nous souvenons fait loi et que le deuxième rendez-
prenons le temps de savourer un que nous avons su prendre un vous ne peut être que fade…
peu. Ces dernières semaines, pari sur l’avenir, que nous avons Nous avons grandi.
notre communauté aura vu son combattu la peur, nos rancœurs,
histoire s’accélérer comme ja- notre hametz pour « passer au- Nous n’avons plus peur d’échouer,
mais… Parler de réunir l’ensemble dessus ». plus peur d’aimer trop ou pas as-
des juifs progressistes de Tou- sez. Alors regardons nos leaders
louse n’est plus un vœu pieux ou Pessah Cheni, un mois plus tard, communautaires historiques
un défi lointain mais désormais un s’adresse à ceux qui n’ont pas pu comme Patrick ou Nadine pour la
objectif clair avec une feuille de faire le grand saut en une fois en MJL qui ont su « passer au-
route et des avancées notables. leur disant : ce n’est pas force- dessus » du passé et de ces cica-
Une deuxième chance s’offre au ment parce que vous avez trices parfois encore à peine refer-
judaïsme libéral d’Occitanie et il échoué, c’est aussi juste parce mées. Regardons nos futurs lea-
nous convient donc de nous en que le moment n’était pas venu, ders comme Franck ou Daniel
emparer. les circonstances n’étaient pas pour être les artisans de ce deu-
réunies… Familièrement, on pour- xième rendez-vous. Ayons con-
Notre tradition n’a jamais eu peur rait dire Pessah Cheni ce n’est fiance en l’avenir.
des loupés, elle admet que tout ne pas la fête des cancres mais de
peut pas parfois se passer comme tas de gens bien qui avaient une Ensemble nous deviendrons des
prévu, mais elle ne nous laisse bonne raison d’avoir besoin d’un BéNéi Israël… Non plus des Bé-
jamais sans seconde chance ! second rendez-vous… Néi selon la racine Ben qui donna
C’est le message de l’instauration le mot mots enfant - BaNim - mais
de Pessah Cheni le 14 Iyyar, un Réinventer, faire renaitre ce qui ne selon la racine BoNé (construire).
mois après la fête de Pessah. fonctionnait plus en le transfigu- Ensemble nous deviendrons donc
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rant… nos Sages de la loi orale les Bonei’ Israël , les bâtisseurs
De quoi s’agit-il ? Alors même que n’ont-ils pas merveilleusement su d’Israël. Devenons ces Bonim
Pessah est la première fête de le faire en donnant à la fête de pour le judaïsme toulousain mais
pèlerinage, le rendez vous à ne Shavouot ? Rappelons que celle- aussi pour le peuple d’Israël dans
pas manquer, nos rabbins imagi- ci, si on s’attache à la seule lettre son entier…
nent le cas de celui qui aurait raté du verset, ne serait plus praticable
le coche. En théorie, ce Pessah aujourd’hui, faute de temple ! Et « Que la paix règne dans tes
de rattrapage était accordé à ceux pourtant, sa réinterprétation par la murs, la sécurité dans tes palais !
qui se trouvaient géographique- loi orale comme fête du Matan Pour mes frères et mes amis, je
ment trop loin pour rejoindre le Torah l’a fait perdurer à travers les t’offre tous mes vœux de bonheur.
temple à temps pour Pessah mais âges. Pour l’amour de la maison de
nous savons bien que la distance A Shavouot, nous passons de l’Eternel, notre Dieu, je te souhaite
n est pas toujours une question de l’état de peuple libre a celui de pleine prospérité ». Psaumes
kilomètres… nation dotée d’une loi. Nous en- 122 : 8-9
trons dans l’âge de la responsabi- 1
Pessah représente notre acces- lité mature. Nous ne sommes plus TB Berakhot 64
sion à la liberté, le moment ou les ados qui après le premier ren-
nous avons su faire la preuve du dez-vous se demandent si l’autre A-G.A
courage d’abandonner notre in- va rappeler, si celui qui rappelle
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